Apprendre
L’action d’apprendre influence le comportement et la réflexion de l’individu qui la réalise, par le changement qu’elle produit de façon durable, tant sur le plan de ses relations que sur celui de sa façon de penser. Connac définit l’apprentissage comme étant un “processus cognitif associant plusieurs activités intellectuelles”.
Au nombre de sept, il liste les phases suivantes : être attentif, exprimer, confronter, douter, être confronté à une transmission des savoirs, mémoriser, transférer. L’attention synonyme de concentration est indispensable pour être en relation avec ce qui se joue dans le temps de la formation. Variable d’un individu à l’autre, elle s’acquiert et se développe par l’entraînement et doit laisser aux distractions la place et le temps qu’ils leurs est nécessaires.
L’expression permet aux apprentissages de se construire et de s’appuyer sur les connaissances ou en les confrontant à d’autres idées. Parfois complexe et peu encline à la spontanéité, l’expression doit sortir de l’appréhension sociale du groupe et du jugement. En invitant tous les formés à s’y exercer, l’expression moyen de construction des connaissances et de confrontation des opinions, permet à chacun de développer une écoute, un argumentaire et une place dans le groupe.
La confrontation est le point essentiel du développement de la connaissance par le mécanisme cognitif et réflexif qu’elle induit. Livrer son opinion, son point de vue aux autres c’est se dévoiler mais c’est aussi faire preuve de courage pour avancer ses arguments.
La confrontation c’est aussi écouter les autres, et construire une réponse argumentée aux idées des autres qui peuvent être opposées ou complémentaires. Cette phase est essentielle au processus d’apprendre qui se développe au fur et à mesure que les arguments avancés se construisent et s’appuient sur les connaissances, les points de vue et la réflexion. Le doute est la conséquence de la confrontation qui permet à l’étudiant de s’améliorer, pour mieux apprendre, afin de ne pas oublier.
Confronté à la transmission des savoirs, le doute engendre une satisfaction quand l’enseignement vient apporter des réponses aux questions que l’étudiant se pose. La mémorisation des activités, des connaissances est permise par l’entraînement et nécessite du temps, mais favorise par la liberté des activités mentales de ces acquis la solution à apporter aux problèmes que l’on rencontre. Enfin le transfert est la capacité à comprendre et à mobiliser les connaissances dans des situations particulières permettant de valider des compétences qu’elles soient spécifiques ou transversales.
La notion de compréhension est essentielle dans le processus “d’apprendre”, car elle facilite l’acceptation de l’individu aux efforts nécessaires pour réaliser toutes les phases de l’activité d’apprentissage. Ce qu’il ne faut pas oublier pour un formateur, c’est l’adéquation qui doit exister entre le processus “enseigner” et celui d’apprendre dont la complexité réside pour Connac, dans l’environnement de l’acte d’apprentissage, l’hétérogénéité des profils des élèves et motivation pour apprendre individuellement même si le groupe est un élément de stimulation et de construction.
Auteur : F ROUVIERE, SOIAF – 2022